Reconnaissance militaire
Dans le domaine militaire, la reconnaissance est une opération visant l'exploration, le recueil de renseignements et l'anticipation tactique et stratégique. Elle est effectuée par des unités rapides ou discrètes (éclaireur, avion, hélicoptère, blindé léger, drone ou satellite espion), ou par des unités capables d'engager immédiatement l'ennemi (on parle alors de reconnaissance blindée).
Description
[modifier | modifier le code]Certaines unités d'intervention peuvent être vouées aux opérations spéciales de reconnaissance (forces spéciales comme, en France, le 1er RPIMa), certaines unités de commandos marines ou de l'air ou du renseignement.
L'espionnage n'est normalement pas de la reconnaissance, cette dernière étant l'envoi d'une petite force militaire tandis que les espions sont des non-combattants opérant derrière les lignes ennemies.
Une reconnaissance peut également être menée a posteriori, afin de juger des résultats d'un bombardement, d'un sabotage ou du contre-terrorisme.
Reconnaissance technique
[modifier | modifier le code]La reconnaissance technique est une sorte de reconnaissance militaire organisée et menée pour extraire des informations sur les activités d’ingénierie de l’ennemi et du terrain. Les tâches de reconnaissance technique consistent à identifier les emplacements de l'installation de champs de mines et autres obstacles ; établir la nature et l'étendue d'une destruction, des débris, des incendies, des inondations, des obstacles naturels et trouver des moyens de les contourner; déterminer la perméabilité du terrain, l'état des routes et des ponts; obtenir des données sur l'obstacle d'eau; explorer des lieux propices au forçage; déterminer les propriétés de protection et de masquage du terrain; identifier les sources d'eau convenant à l'utilisation; déterminer la disponibilité des matériaux de construction locaux.
Pour la conduite de la reconnaissance technique, les unités de reconnaissance régulières des troupes du génie militaire et des autres unités sont impliquées. Pour mener des opérations de reconnaissance, il convient de nommer: des postes d’observation (INP); poteaux photographiques (PF); des patrouilles de reconnaissance technique (IRD) et des éclaireurs individuels - des éclaireurs (sous-unités) dans le cadre de la reconnaissance des armes combinées.
Les unités de reconnaissance technique sont équipées de véhicules de reconnaissance technique (en Russie IRM "Zhuk", IPR, etc.), de dispositifs de surveillance des ennemis et du terrain, de reconnaissance des champs de mines, de reconnaissance des obstacles et des ponts, des télémètres pour déterminer les distances, des appareils pour photographier, des capteurs de radio-activités, etc.
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The Reconnaissance, tableau de Heinrich Breling (1882).
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Chasseurs à cheval du Premier Empire (1812).
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Des scouts amérindiens cherchent des traces ennemies, en 1882.
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Éclaireurs japonais (1894).
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Soldats allemands et voiture blindée en observation. Elle porte une gigantesque antenne-cadre pour les communications radio à longues distances.
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Une unité américaine avec voiture blindée dans un village lors de la Libération de la France.
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L'aviation de reconnaissance permet de repérer et photographier les installations et les troupes militaires adverses.
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Les motocyclettes, remplaçant le cheval, permettent un déplacement rapide, sinon discret.
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Les missions de renseignement actuelles exigent des moyens de communication et de la discrétion.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Renseignement militaire
- Reconnaissance aérienne
- Reconnaissance blindée
- Renseignement d'origine sources ouvertes
Notes et références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Sur les objectifs généraux :
Sur les reconnaissances militaires du XVIIIe siècle en France, voir :
- Fonck (Bertrand), Roucaud (Michel), « De l’œil à la plume. Les reconnaissances, aux sources des pratiques du renseignement militaire au XVIIIe siècle », dans Drévillon (Hervé), Guinier (Arnaud) [dir.], Les lumières de la Guerre. Mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense. Sous-série 1 M-Reconnaissance. Vol. 2, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, pp. 7-18.
- Fonck (Bertrand), Roucaud (Michel), « Les Mémoires et reconnaissances du dépôt de la Guerre », dans Drévillon (Hervé), Guinier (Arnaud) [dir.], Les Lumières de la Guerre, Mémoires militaires du XVIIIe siècle conservés au service historique de la Défense, Sous-série 1 M- Mémoires techniques. Vol. 1, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, pp.11-21.
Sur la reconnaissance navale :
Liens externes
[modifier | modifier le code]Sur la reconnaissance terrestre :
- Marc Rochette, « Exercice de reconnaissance militaire à Saint-Narcisse », sur lenouvelliste.ca,
- Arnaud Devillard, « L'armée des robots soldats est en marche », sur sciencesetavenir.fr,
Sur la reconnaissance aéro-spatiale :
- Pascal Samama, « Vador, le nouvel avion espion de l'armée française, entrera en service cet été », sur bfmtv.com,
- « Un drone de reconnaissance militaire s’écrase dans le sud de la Syrie », sur timesofisrael.com,
- Khalil Ibrahimi, « Espace: pourquoi le Maroc lance un satellite de reconnaissance militaire », sur le360.ma,
- AFP, « Etat islamique: premiers vols de reconnaissance français en Irak », sur lexpress.fr,
Sur la reconnaissance interarmées :